Richard Kelly, porté disparu

Faire ressortir un patrimoine récent au cinéma est souvent assez intéressant, car c’est confronter des souvenirs pas tout à fait effacés à une éventuelle réactualisation de l’œuvre – et l’ouvrir aussi à de nouveaux publics. Dans le cas de Donnie Darko (et sa director’s cut), film culte d’une génération de cinéma américain, l’effet est renforcé par son cinéaste, Richard Kelly, dont la carrière aujourd’hui presque en friche – il n’a rien réalisé depuis dix ans – à revoir aujourd’hui sous un jour différent. L’occasion de rencontrer un cinéaste hors de son temps, presque dépassé par ses propres films.